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Des actions au cœur de la tempête

By Nadine PEREIRA
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Parler de la météo est devenu beaucoup plus intéressant aux États-Unis ces derniers temps : les vagues de chaleur en Alaska et les chutes de neige au Texas sont à coup sûr d’excellents moyens d’engager la conversation. L’ouragan Ian a cependant instauré un climat plus pessimiste, les dégâts qu’il a causés ayant dominé l’actualité, et les effets du changement climatique ont été remis au centre des débats.

Après avoir balayé Cuba et s’être approché de la Floride à 240 km/h, l’ouragan Ian a décimé des pans entiers de la côte ouest du Sunshine State et sera sûrement considéré comme l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices jamais observées. Plus important encore, c’est l’ouragan le plus meurtrier en presque 100 ans, 119 personnes ayant perdu la vie.

L’ouragan a suscité un débat sur la question de savoir si le changement climatique était responsable de la violence des phénomènes météorologiques récents. Alors que la fréquence des ouragans n’a pas augmenté, les tempêtes sont de plus en plus fortes, plus humides et plus imprévisibles.

Les cyclones tropicaux puisent leur énergie de la température des eaux dans lesquelles ils se déplacent, et compte tenu de l’augmentation de presque 1.3 °C des températures à l’échelle mondiale par rapport à la révolution industrielle et du fait que les plans d’eau absorbent une grande partie de cette chaleur supplémentaire, cette explication scientifique commence à avoir sens. Ces douces brises tropicales retenant également plus d’humidité que jamais, ce qui permet aux ouragans de conserver leur puissance lorsqu’ils atteignent la côte et augmente ainsi la quantité d’eau qu’ils peuvent déverser comme précipitations.

Les ouragans traversent les territoires au gré du changement des flux d’air dans différentes parties de l’atmosphère, ce qui les amène à se déplacer plus lentement et les rend plus dangereux.

Si vous commencez à réfléchir aux autres effets du changement climatique tels que la montée du niveau de la mer – et comment le prochain ouragan pourrait accentuer celui-ci avec des vagues intérieures dévastatrices –, il est facile de commencer à ressentir un peu de nervosité quant à la gravité de la prochaine tempête.

Le coût total des catastrophes météorologiques et climatiques en Amérique – dont les tempêtes sont le principal contributeur – s’élève à 788 milliards de dollars au cours des cinq dernières années. Cela représente environ un tiers du total enregistré entre 1980 et 2022.

Et de l’autre côté du monde...

Les récentes inondations au Pakistan ont laissé le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sans voix. Plus de 1'400 personnes sont décédées, 33 millions ont été déplacées et 1.7 million de foyers ont subi des dégâts. La moitié de la culture de coton du pays a été emportée et la production de blé de cette année pourrait essentiellement ne pas être récupérée. Le gouvernement estime que les inondations coûteront 30 milliards de dollars, soit 9 % du PIB.

Le nord du Pakistan compte 7'200 glaciers qui fondent à un rythme effréné, principalement en raison des émissions de gaz à effet de serre. Outre les autres glaciers de l’Himalaya, cette région est connue sous le nom de « troisième pôle », car elle contient le plus grand volume de glace au monde à l’exception des régions polaires. Une étude récente a révélé que les températures dans la région ont augmenté de 0.42 °C par décennie entre 1980 et 2018, soit deux fois la moyenne mondiale.

La situation devrait s’aggraver. Même dans le cadre de l’accord de Paris, qui prévoit que le réchauffement climatique soit plafonné à 2 °C, un tiers de la glace de l’Himalaya pourrait fondre au XIXe siècle, avec des effets dévastateurs pour les pays en développement de la région.

L’énergie, les transports, l’agriculture, l’industrie et le bâtiment sont actuellement les principales sources des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Swissquote se lance en investissant dans des entreprises qui décarbonent leurs activités et contribuent à :

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- développer des systèmes de transport en commun durables
- réduire la consommation de produits d’origine animale, et à
- utiliser de manière généralisée des matériaux de construction durables.