Les Etats-Unis ont perdu mardi leur précieuse notation AAA, une première depuis 2011, l'agence Fitch l'ayant dégradée d'un cran, à AA+, accusant notamment les crises politiques à répétition sur le plafond de la dette d'avoir érodé la gouvernance du pays. S&P avait été la première à priver les Etats-Unis du "triple A" en 2011, et n'a depuis pas relevé la note, restée à AA+. Seule l'agence Moody's attribue toujours, à ce stade, la meilleure note de crédit à la dette de la première économie du monde. Fitch a justifié sa décision mardi en premier lieu par les conséquences des "impasses répétées sur le plafond de la dette", soulignant que ces "affrontements politiques (...) et les résolutions de dernière minute ont érodé la confiance dans la gestion budgétaire“. A intervalles réguliers, le plafond de la dette nécessite d'être relevé par le Congrès pour que le pays échappe au défaut de paiement. Cette procédure est devenue l'objet d'une intense bataille politique à répétition. Ainsi, début juin, l'administration du président démocrate Joe Biden et l'opposition républicaine avaient trouvé un accord in extremis. Pourtant, au-delà de cet accord, "il y a eu une détérioration constante des normes de gouvernance au cours des 20 dernières années, y compris en matière budgétaire et de dette", a déploré Fitch. La Bourse de New York a terminé en net repli mercredi, alors que la dégradation de la note de crédit des Etats-Unis par Fitch a provoqué un mouvement de vente sur les marchés d'actions internationaux et contribué à une remontée des taux obligataires.

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Le marché des actions en Suisse a terminé la séance de mercredi en nette baisse. Mardi, les bourses étaient fermées en raison de la fête nationale. Le SMI a perdu 0,9 pour cent à 11.213 points. Sur les 20 valeurs du SMI, 18 perdants et 2 gagnants se sont affrontés. 22,45 millions d'actions ont été échangées (18,07 auparavant). Les valeurs technologiques ont suivi le mouvement de leurs équivalents américains. Ainsi, Logitech a perdu 2,4 % et AMS-Osram même plus de 9 %. Les dernières données conjoncturelles chinoises décevantes ont pesé sur les valeurs du luxe Richemont (-3,6%) et Swatch (-2,9%). Contrairement aux espoirs des investisseurs, Pékin n'a pas encore adopté de mesures radicales pour soutenir l'économie. Givaudan a perdu 2 %. Les pertes ont été atténuées par les trois poids lourds qui ont affiché des performances nettement supérieures à celles du marché. Roche et Novartis n'ont enregistré que des pertes légères, tandis que Nestlé a même progressé de 0,4 pour cent.

Les Bourses européennes ont nettement reculé mercredi, après l'abaissement par l'agence Fitch Ratings de la note de crédit des Etats-Unis de "AAA" à "AA+", tandis que la solidité du marché du travail outre-Atlantique pourrait conduire la Réserve fédérale à se montrer restrictive plus longtemps que prévu. L'indice Stoxx Europe 600 a clôturé en baisse de 1,4%, à 460,8 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont perdu respectivement 1,3% et 1,2%. Le DAX 40 à Francfort a cédé 1,4%, tout comme le FTSE 100 à Londres. La débâcle boursière de l'entreprise de services numériques Atos (-16,2%) n'en finit plus, les annonces effectuées mardi sur le projet de cession de ses activités historiques et le renforcement de son bilan n'étant pas parvenues à rassurer les investisseurs. JPMorgan a abaissé sa recommandation sur le producteur d'acier Aperam (-3,4%) de "neutre" à "sous-pondérer" et a réduit son objectif de cours pour décembre 2024 de 25,10 à 22,70 euros. Le groupe européen d'aéronautique et d'aérospatiale Airbus (stable) a annoncé mercredi la signature avec le groupe américain Voyager Space d'un accord portant sur la création d'une coentreprise afin de construire et exploiter la future station spatiale Starlab. Le groupe britannique de défense BAE Systems (+6,4% à Londres) a relevé ses objectifs pour 2023 après une hausse de ses résultats au premier semestre, grâce à un carnet de commandes record. Le groupe a également annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions pour un montant de 1,5 milliard de livres sterling (1,75 milliard d'euros).

Mercredi, l’indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 1%, à 35.282,52 points, et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,4%, à 4.513,39 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a abandonné 2,2%, à 13.973,45 points. Le marché a subi un double coup dur mercredi : l'abaissement de la note de la dette des États-Unis par l'agence de notation Fitch, mardi soir, combiné à un rapport sur l'emploi dans le secteur privé plus solide que prévu, qui laissent présager des taux d'intérêt élevés. Or la hausse des coûts du crédit est néfaste pour les valeurs de croissance en général, et pour les entreprises technologiques en particulier. L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (-7,2%) a présenté des prévisions de bénéfice et de chiffre d'affaires inférieures aux estimations des analystes pour le deuxième trimestre de son exercice. Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz (+1,2%) a fait part de résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, mais son chiffre d'affaires est plus faible qu’attendu. Pinterest (-3,8%) a publié des résultats qui ont dépassé les prévisions au dernier trimestre, à la faveur d'un bond de ses recettes publicitaires et de la hausse de la fréquentation son réseau social. Le titre a rebondi de plus de 35% au cours des trois derniers mois. L'action Tesla (-2,7%) reste sous pression après son recul de la veille et l'annonce de l'ouverture d'une enquête par la NHTSA, l'agence fédérale en charge de la sécurité routière aux Etats-Unis, à la suite de plaintes concernant des problèmes de direction sur des véhicules Model 3 et Y. Les investigations pourraient concerner jusqu'à 300.000 véhicules.

En Asie, les principaux marchés accusent de nets replis jeudi. A Taiwan, la bourse reste fermée en raison de l'approche d'un cyclone. En Chine, les bourses se stabilisent, Hong Kong et Shanghai annoncent des indices quasiment maintenus. Budweiser Brewing perd 5,5 pour cent dans la région administrative spéciale, après avoir enregistré un résultat inférieur au premier semestre en raison de coûts plus élevés. En Chine continentale, Yonghui Superstores cède 5,3 pour cent, la société a démenti les informations sur un éventuel rachat par JD.com. Au Japon, le Nikkei-225 poursuit sa descente pratiquement sans pause avec de nouvelles baisses de 1,2 pour cent cette fois-ci. Après une chute des bénéfices de 53 pour cent au premier trimestre, TDK s'effondre de 10 pour cent. Sumitomo Electric Industries perd 6,5 pour cent - son résultat a plongé de 90 pour cent. Le sud-coréen Kospi recule encore de 0,5 pour cent.

Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt du Trésor à 10 ans a pris 3 points de base, à 4,095% tandis que celui du 30 ans s'est tendu de 6 points de base, à 4,614%. Le taux du titre du Trésor à 2 ans a pour sa part reculé de 3 points de base, à 4,883%.

UBS augmente l'objectif de Kardex à 245 (222) CHF - Buy

HSBC relève Nestlé à Buy (Hold)/Objectif 120 (119) CHF

Deutsche Bank abaisse l'objectif de Lonza à 610 (670) CHF - Buy

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