La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs jeudi pour la neuvième fois en autant de réunions de politique monétaire, mais sa présidente, Christine Lagarde, a ouvert la porte à une pause prochaine dans son cycle de resserrement monétaire. S'exprimant lors d'une conférence de presse, Christine Lagarde a déclaré que la BCE pourrait "relever les taux ou opter pour le statu quo" en septembre. Elle a exclu en revanche la possibilité d'une baisse des taux à cette date.
Depuis juillet 2022, la BCE a augmenté ses taux directeurs de 425 points de base au total afin de contenir une inflation qui reste nettement supérieure à son objectif de 2% en zone euro. Négatif jusqu'en juillet 2022, le taux de rémunération des dépôts s'établit à 3,75% après le relèvement de 25 points de base annoncé jeudi. L'inflation de base, qui exclut certains éléments volatils comme l'alimentation et l'énergie, a atteint 5,5% sur un an en juin, après 5,3% en mai. L'activité économique s'est dégradée ces derniers mois dans la zone euro. Par ailleurs, la BCE a décidé jeudi de fixer la rémunération des réserves obligatoires des banques à 0% "afin de préserver l'efficacité de la politique monétaire en conservant le degré actuel de contrôle sur son orientation et en assurant la pleine transmission des décisions relatives aux taux d'intérêt aux marchés monétaires".

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Le marché suisse des actions a terminé la séance de jeudi avec une forte hausse. Le SMI s'est amélioré de 1,7 pour cent pour atteindre 11.373 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 19 gagnantes et une perdante se sont affrontées. 22,91 millions d'actions ont été échangées (auparavant : 16,23). Les traders se sont montrés satisfaits des chiffres d'affaires de Nestlé (+2,6%) : les attentes ont été légèrement dépassées, surtout en ce qui concerne le chiffre d'affaires. Toutefois, si l'on regarde le bilan de plus près, il s'avère que le chiffre d'affaires, comme c'était déjà le cas chez Unilever, n'est plus tiré que par des marges plus élevées, ont-ils indiqué. Le volume a en revanche légèrement baissé. L'action Roche a progressé de 0,5 pour cent. Après un solide deuxième trimestre, le groupe a à peu près atteint les attentes du marché en termes de chiffre d'affaires, d'EBIT et de bénéfice par action. Les titres Holcim ont grimpé de 3,5 pour cent. Le cimentier a enregistré au deuxième trimestre une hausse organique de son chiffre d'affaires et de son résultat grâce à une forte croissance en Amérique du Nord. La marge opérationnelle s'est améliorée pour atteindre un niveau record. Holcim a maintenu ses perspectives pour l'ensemble de l'année.

Les Bourses européennes ont clôturé en forte hausse jeudi, alors que les investisseurs espèrent la fin prochaine du resserrement monétaire après les réunions des banques centrales américaine et européenne. L'indice Stoxx Europe 600 s'est adjugé 1,4%, à 471,7 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné respectivement 2,1%, à 7.465,24 points, et 1,9%, à 5.694,87 points. Le DAX 40 à Francfort a progressé de 1,7% et le FTSE 100 à Londres a pris 0,2%. Teleperformance (-16,9%) accuse le plus fort repli du CAC 40 alors que le gestionnaire de centres d'appels a de nouveau abaissé son objectif de croissance du chiffre d'affaires pour 2023. Nexity (-12,6%) a également abaissé ses prévisions financières pour cette année et averti qu'il allait réviser ses objectifs au-delà. Eramet (-9,3%) a revu à la baisse son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté pour 2023, en indiquant que le "rebond initialement anticipé en Chine ne s'est pas encore matérialisé“. Forvia a reculé de 4,4% alors que les tensions inflationnistes ont bridé les performances financières de l'équipementier automobile au premier semestre et créent de l'incertitude pour les mois à venir. Sopra Steria (+11,9%) a relevé son objectif de chiffre d'affaires pour 2023. Saint-Gobain (+4,6%) a annoncé un relèvement de son objectif de marge d'exploitation pour cette année soutenu par ses hausses de prix. Seb (+2,7%) a renoué avec la croissance au deuxième trimestre et relevé ses objectifs pour l'année en cours. Barclays (-5,1% à Londres) accuse l'une des baisses les plus marquées de l'indice FTSE 100. La banque britannique a revu en baisse sa prévision de marge nette d'intérêt pour Barclays UK, la branche regroupant ses activités de banque de détail au Royaume-Uni, en 2023. Volkswagen (-1,2% à Francfort) a annoncé un recul de son bénéfice après impôt au deuxième trimestre et a revu à la baisse son objectif de livraison de véhicules pour l'ensemble de l'année 2023, en raison de tensions persistantes au niveau de la chaîne logistique.

La Bourse de New York a effacé ses gains du début de séance pour terminer dans le rouge jeudi. L'indice Dow Jones (DJIA) a mis fin à sa série de 13 hausses ininterrompues après l'apparition de craintes de virage restrictif de la Banque du Japon. Le DJIA a finalement cédé 0,7%, à 35.282,72 points, sans parvenir à inscrire une 14e séance dans le vert, ce qui aurait constitué sa plus longue séance haussière depuis 1897. L'indice élargi S&P 500 a clôturé en baisse de 0,6%, à 4.537,41 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a également perdu 0,6%, à 14.050,11 points. Meta Platforms (+4,4%), la société mère de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, a publié mercredi soir des bénéfices supérieurs aux prévisions pour le deuxième trimestre et prévoit un chiffre d'affaires de 32 milliards à 34,5 milliards de dollars pour le troisième trimestre. Le géant de la restauration rapide McDonald's (+1,2%) a annoncé jeudi que son bénéfice net avait quasiment doublé au deuxième trimestre et dépassé les attentes, à la faveur de hausses tarifaires. Abbvie (+4,9%) a fait part jeudi de résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre et relevé ses prévisions financières pour cette année. Le groupe pharmaceutique prévoit désormais un bénéfice ajusté par action dans une fourchette de 10,90 à 11,10 dollars, contre 10,57-10,97 dollars auparavant. La Commission européenne a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête approfondie sur Microsoft (-2,1%) afin de déterminer si le groupe technologique américain a abusé de sa position dominante en regroupant son application de visioconférence Teams avec sa suite bureautique Office.

En Asie, les principaux indices boursiers affichent une performance contrastée vendredi. Les attentions se focalisent sur la décision de la banque centrale japonaise concernant les taux d'intérêt. Celle-ci a laissé inchangés le taux directeur et le rendement cible des emprunts d'Etat à dix ans. A la bourse de Tokyo, l'indice Nikkei-225 chute de 2,3 pour cent. Parmi les valeurs individuelles à Tokyo, Canon recule de 5 pour cent après la présentation de résultats financiers décevants. Fujitsu baisse de 5,1 pour cent ; l'entreprise a annoncé une réduction de 75 pour cent de son bénéfice. A Shanghai, l'indice composite progresse de 1,4 %, l'indice Hang-Seng à Hong Kong est en hausse de 0,9 %. Le Kospi à Séoul perd 0,4 pour cent.

Sur le marché obligataire américain, le taux de l'emprunt du Trésor à 10 ans a bondi de près de 14 points de base, à 4,000%. Celui du titre du Trésor à 2 ans a avancé de 6 points de base, à 4,916%.

Objectif de cours Kühne+Nagel: Barclays monte à 245 (230) CHF - underweight

Objectif de cours Sulzer: Julius Bär monte à 83 (79) CHF - hold

Objectif de cours Givaudan : Baader Helvea abaisse à 3100 (3200) CHF - Add

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