Credit Suisse (-0,75% à Zurich) a indiqué avoir constaté d'importantes défaillances dans son reporting financier au cours des deux dernières années en raison de l'inefficacité de ses contrôles internes. L'action du groupe bancaire suisse est tombée à un nouveau point bas record en début de séance. Plus nombreux que l'exercice précédent, les membres de la direction de Credit Suisse ont vu leur rétribution totale reculer en 2022. Comme précédemment annoncé, la rémunération variable pour l'année passée a été supprimée suite aux déboires financiers du numéro deux bancaire helvétique. Une "prime de transformation" doit être introduite. Le numéro deux bancaire helvétique a enregistré une perte nette de 7,29 milliards de francs en 2022, le plus lourd débours depuis la crise financière de 2008, et après avoir déjà inscrit un résultat net négatif de 1,65 milliard en 2021. Les 18 membres de la direction de Credit Suisse ont perçu dans l'ensemble 32,2 millions de francs de rémunération pour 2022, alors que les 15 dirigeants avaient obtenu 38,1 millions en 2021, selon le rapport annuel publié mardi. Alors que les bonus avaient représenté 8,6 millions de francs, ou 23% du total de la rémunération de la direction en 2021, ils ont été réduits à zéro l'an passé suite à la perte abyssale et à l'hémorragie de capitaux subies par la banque en difficultés. Le directeur général Ulrich Körner, qui avait pris les commandes début août dernier, a obtenu 2,5 millions en 2022, alors que son prédécesseur Thomas Gottstein avait empoché 3,8 millions en 2021. Le conseil d'administration a pour sa part reçu 10,4 millions de francs en 2022 (-11%), dont 3,2 millions pour le président Axel Lehmann, qui avait été formellement élu à la tête du conseil d'administration fin avril 2022. Ce dernier a renoncé à sa prime de président de 1,5 million "en raison de la faiblesse des résultats en 2022“.

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Mardi, le SMI a gagné 0,8 pour cent à 10.717 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 15 étaient en hausse et cinq en baisse. 106,73 millions d'actions ont été échangées (auparavant : 152). En Europe, les valeurs financières se sont redressées après les turbulences autour de la banque américaine SVB et, en Suisse, UBS (+3,5%) et Julius Baer (+1,0%) ont progressé, tandis que Credit Suisse a perdu 0,8%, marquant un nouveau record à la baisse. Roche (+0,5%) a vu son assemblée générale se dérouler sans problème, les actionnaires ayant approuvé toutes les propositions. Schindler (+2,4%) a profité d'un commentaire positif d'un analyste d'UBS. Les résultats de l'aéroport de Zurich (+1,5%) ont été bien accueillis. D'autres entreprises ont également présenté leurs résultats : Tecan (+3,8%), Lalique (+3,3%), FMB (+0,8%), Newron (+10,1%) et SF Urban Properties (+1,7%) ont convaincu, mais Medartis (-3,1), Sensirion (-2,3%), Crealogix (-1,8%) et Komax (-9,8%) n'ont pas impressionné. Polypeptide (-18,3%) a signalé une performance plus faible en 2022.

Après deux séances de net repli, les Bourses européennes ont repris des couleurs mardi, alors que l'inflation a ralenti en février aux Etats-Unis et que les inquiétudes concernant la faillite des groupes américains Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank se sont apaisées. L'indice Stoxx Europe 600 a clôturé en hausse de 1,5%, à 449,6 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont pris respectivement 1,9% et 1,8%. L'indice DAX 40 à Francfort s'est adjugé 1,8%, tandis que le FTSE 100 à Londres a progressé de 1,2%. Après les turbulences provoquées par la faillite de SVB et Signature Bank aux Etats-Unis, les banques françaises se sont redressées. A Paris, Société Générale et BNP Paribas ont gagné respectivement 2,3% et 3,1%. De son côté, Crédit Agricole SA a pris 1%. La foncière Icade (+4,7%) a signé un accord d'exclusivité avec le gestionnaire d'actifs immobiliers français Primonial REIM pour lui céder en plusieurs étapes sa participation dans sa foncière de santé, Icade Santé, dont la valorisation totale ressort à 2,6 milliards d’euros. Le groupe de grande distribution Casino (+7,3%) a annoncé une nouvelle réduction de sa participation dans l'enseigne brésilienne de cash & carry Assai afin d'accélérer son désendettement. Stifel a relevé son objectif de cours pour le spécialiste des étiquettes électroniques SES-imagotag (+7,3% à 111,20 euros) de 160 à 175 euros, tout en maintenant sa recommandation „acheter". Le constructeur automobile allemand Volkswagen (-1,6% à Francfort) a annoncé mardi qu'il investirait 180 milliards d'euros entre 2023 et 2027 afin de se développer en Amérique du Nord et en Chine.

La Bourse de New York a clôturé dans le vert mardi, après l'apaisement des turbulences dans le secteur bancaire et l'annonce d'un ralentissement de l'inflation en février aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones (DJIA) gagnait 1,1%, à 32.155,40 points, et le S&P 500 a avancé de 1,7%, à 3.920,56 points. Le Nasdaq Composite a progressé de 2,1%, à 11.428,15 points. Le département américain du Travail a fait état d'un tassement de l'inflation à 6% sur un an en février, comme anticipé, contre 6,4% le mois précédent. Les géants bancaires américains se redressent après une nouvelle séance de repli lundi. Citigroup s'est adjugé 6%, JPMorgan 2,6% et Goldman Sachs 2,1%. Les titres des banques régionales ont également repris des couleurs, après leur plongeon de la veille provoqué par la faillite de SVB et la fermeture de l'établissement new-yorkais Signature Bank. First Republic Bank a gagné 27%, Western Alliance Bancorp a pris 14%, et PacWest a grimpé de 34%. Meta Platforms (+7,3%) a annoncé mardi de nouvelles mesures de restructuration, dont la suppression de 10.000 emplois. Le groupe a également réduit de 3 milliards de dollars son budget de dépenses pour 2023. Boeing (+1,9%) a officialisé mardi avoir une méga-commande de 121 avions de la part de deux compagnies aériennes saoudiennes. United Airlines (-5,4%) prévoit d'enregistrer une perte au premier trimestre en raison des charges associées au nouvel accord salarial en cours de négociation avec ses pilotes et d'une demande plus faible que prévu en début d’année. Une cour d'appel de Californie a validé la loi de cet Etat sur le statut de travailleurs indépendants des chauffeurs Uber (+5,4%) ou Lyft (+0,6%), ce qui constitue une victoire pour ces plateformes de VTC au modèle social contesté. Microsoft (+2,7%) a annoncé que ses jeux vidéo "Call of Duty" seraient distribués sur la plateforme cloud Boosteroid et que d'autres accords de ce type seraient conclus à l’avenir.

En Asie, les marchés d'actions progressent prudemment mercredi. Le Shanghai Composite progresse de 0,7 pour cent. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagne 1,3 pour cent. Les valeurs technologiques enregistrent des performances supérieures à la moyenne dans le sillage de leurs équivalents américains. Baidu, entre autres, progresse de 4,3 pour cent et Netease de 3,4 pour cent. A Séoul, en Corée du Sud, le Kospi avance de 1 %. A Tokyo, l'indice Nikkei a perdu ses profites initiaux et évolue à peine. Mitsubishi UFJ a augmenté de 5 % et Dai-ichi Life de 2,1 %.

Sur le marché obligataire, le taux du titre du Trésor américain à 2 ans a repris 24 points de base, à 4,225%. Ce taux avait connu lundi sa plus forte chute en une séance depuis 1987, alors que les investisseurs révisaient en forte baisse leurs anticipations concernant les taux de la Fed en raison des turbulences dans le secteur bancaire. Le taux de l'emprunt à 10 ans a gagné 10 points de base, à 3,678%.

UBS augmente l'objectif de Schindler à 275 (265) CHF - Buy

CS abaisse Telefonica Dtld à Neutral (Outperf.)/Objectif 3,10 EUR

LBBW relève l'objectif de Generali à 21 (20) EUR - Buy

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