Les autorités américaines ont annoncé dimanche une série de mesures pour rassurer particuliers et entreprises sur la solidité du système bancaire américain et vont notamment garantir le retrait de l'intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB). Outre SVB, elles vont permettre l'accès à tous les dépôts d'un autre établissement, Signature Bank, qui a été fermé d'office par le régulateur, à la surprise générale, selon un communiqué. La Réserve fédérale (Fed) - la banque centrale américaine - s'est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d'autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients. Ces mesures ont été prises conjointement par la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, la Fed et l'Agence de garantie des dépôts (FDIC), après consultation avec le président américain Joe Biden, selon le communiqué. L'ensemble du dispositif témoigne des turbulences qui menacent le système bancaire américain, perturbé par le resserrement monétaire de la Fed à marche forcée. Elle a mis les marges des banques sous pression, incité des clients à placer leur argent dans des produits financiers mieux rémunérés que les comptes courants et a bousculé le secteur des nouvelles technologies, gourmand en cash. La vague de retraits qui a suivi a provoqué la défaillance de trois banques cette semaine, à savoir SVB, Signature Bank mais aussi Silvergate Bank, plus petite mais connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies. "Je suis fermement déterminé à demander des comptes aux responsables de ce gâchis", a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué.

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Vendredi, le SMI a perdu -1,7 pour cent à 10 765 points. Les 20 valeurs du SMI ont toutes terminées dans le rouge. 89,4 millions d'actions ont été échangées (contre 52,29 auparavant). Parmi les valeurs financières, Credit Suisse a chuté de 4,4 %, UBS également de 4,4 % et Partners Group même de 6,2 %. Parmi les assureurs, Zurich Insurance a plongé de 3,1 pour cent et Swiss Re de 2,7 pour cent. D'autres actions ont également été touchées par la vague de désinvestissement. 13 des 20 valeurs du SMI ont perdu plus de 2 pour cent. ABB (-3,8%), Alcon (-3,7%) ou Logitech (-3,3%) ont notamment enregistré des baisses plus marquées. Les performances des poids lourds qui ont mieux résisté, notamment Nestlé (-0,2%) et Roche (-0,2%), ont freiné les reculs du SMI. En dehors du SMI, il y a eu toutefois des gagnants. Ainsi, les chiffres d'U-Blox pour 2022 et les perspectives pour l'année en cours ont été bien accueillis et l'action a grimpé de 11,5%. Les analystes d'UBS soulignent d'une part l'EBITDA 2022, qui a dépassé de 13% les attentes du marché. D'autre part, l'entreprise de microprocesseurs prévoit une marge EBITDA de 21 à 24 pour cent pour l'année en cours, alors que le marché prévoyait jusqu'à présent une marge inférieure à cette estimation. En ce qui concerne le chiffre d'affaires, l'entreprise se montre nettement plus optimiste que le consensus des analystes, avec une augmentation de 6 à 16 pour cent.

Les Bourses européennes ont nettement reculé vendredi, plombées par la chute des valeurs bancaires dans le sillage des déboires de Silicon Valley Bank aux Etats-Unis. Ces inquiétudes ont relégué au second plan la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui a conduit le marché à revoir ses anticipations concernant la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 1,4%, à 453,8 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont reculé de 1,3% chacun. L'indice DAX 40 à Francfort a cédé 1,3% et le FTSE 100 à Londres s'est replié de 1,7%. Sur l'ensemble de la semaine, Stoxx Europe 600 a perdu 2,3%. Les banques ont souffert des déboires de SVB Financial Group, la maison mère de Silicon Valley Bank. A Paris, Société Générale et BNP Paribas ont lâché respectivement 4,5% et 3,8%. Crédit Agricole SA a abandonné parallèlement 2,5%. En Allemagne, Deutsche Bank a plongé de 7,4%. La banque britannique Barclays a cédé 3,7% et l'espagnole Banco Santander s'est repliée de 4,2%. A Milan, UniCredit a reculé de 3,1% et Intesa Sanpaolo, de 4,2%. Le groupe de grande distribution Casino (-5,6%) a fait état de comptes dégradés au titre de l'exercice 2022. Le spécialiste des équipements de production et distribution d'hydrogène McPhy Energy (-1,9%) va quitter le SBF 120, a indiqué Euronext à l'occasion de sa revue trimestrielle des indices. Ce changements sera effectif à compter de la séance du 20 mars.

La Bourse de New York a clôturé en forte baisse vendredi après les remous provoqués par la faillite de SVB Financial et la publication de chiffres de l'emploi mitigés aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones (DJIA) a cédé 1,1%, à 31.909,64 points. Le S&P 500 a reculé de 1,5%, à 3.961,59 points, et le Nasdaq Composite a abandonné 1,8%, à 11.138,89 points. Les quatre géants bancaires JPMorgan, Bank of America, Citigroup et Wells Fargo, ont effacé jeudi près de 52 milliards de dollars de capitalisation boursière en cumulé après la chute de 60% de l'action SVB. Vendredi, BofA a perdu 0,9%, Citi a cédé 0,5%, et Goldman Sachs a chuté de 4,2%. Wells Fargo abandonne 1,6%. JPMorgan s'adjuge toutefois 1,1%. L'action Oracle a perdu 3,2%, l'éditeur de logiciels professionnels ayant publié un chiffre d'affaires en hausse mais inférieur aux attentes au troisième trimestre de son exercice décalé. DocuSign a chuté de 22% après avoir alerté sur la détérioration de l'environnement économique. Les analystes ont également insisté sur l'intensification de la concurrence sur le marché de l'authentification électronique. Gap a fini en baisse de 6%. La chaîne d'habillement a fait part d'une perte plus élevée que prévu au dernier trimestre alors que son chiffre d'affaires a baissé de 6% sur la période. Walt Disney (-2,7%) pourrait relever de nouveaux les tarifs de sa plateforme Disney+ et céder les droits de certains programmes à des concurrents afin de parvenir à la rentabilité dans le streaming, a indiqué le directeur général du groupe, Robert Iger, lors d'une conférence médias et télécoms organisée par Morgan Stanley à San Francisco.

En Asie, les marchés actions évoluent en ordre dispersé lundi. En fin de séance, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 1,4%. Les titres financiers sont sous pression: Sumitomo Mitsui Financial Group recule de 4,5%, Mizuho Financial de 5,4%. Les bourses chinoises enregistrent cependant des hausses. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 2,0%, soutenu par les valeurs technologiques. Ainsi, Netease augmente de 3,8% et Tencent de 4,7%. En Chine continentale, le Shanghai Composite avançait de 0,8%. En Corée du Sud, le Kospi affiche une hausse de 0,6%.

Sur le marché obligataire, le repli des taux de rendement s'est accentué après la parution du rapport sur l'emploi. Le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans a chuté de 20 points de base, à 3,705%. Celui du titre du Trésor à deux ans a lâché 28 points de base, à 4,595%. Le rendement des obligations à deux ans de la Confédération Suisse a été noté à 1,049% et celui des obligations à dix ans à 1,346%.

Baader relève l'objectif de Lindt & Sprüngli à 9.700 (9.600) CHF - Reduce

UBS augmente l'objectif de Holcim à 63 (51) CHF - Neutral

Stifel relève l'objectif d'Inficon à 865 (780) CHF - Hold

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