Netflix a annoncé jeudi que son fondateur Reed Hastings allait quitter ses fonctions de co-directeur général, à l'issue d'un timestre marqué par une croissance plus forte que prévu du nombre d'abonnés du géant de la vidéo en ligne. La plateforme de streaming a indiqué que Reed Hasting serait nommé président exécutif du conseil dans le cadre de ce remaniement. La co-direction sera désormais assurée par Ted Sarandos, qui conserve son poste, et Greg Peters, l'actuel directeur exécutif, qui a piloté le lancement du nouvel abonnement avec publicité. Parallèlement à cette réorganisation, Netflix a annoncé avoir attiré 7,7 millions d'abonnés supplémentaires au quatrième trimestre, soit plus que sa prévision initiale de 4,5 millions. L'action bondissait de 6,3% dans les échanges d'après la clôture de Wall Street en réaction à cette publication. Le groupe vise un chiffre d'affaires 8,17 milliards de dollars et un bénéfice net de 1,28 milliard de dollars au premier trimestre 2023. La société a terminé l'année avec 230,8 millions d'abonnés dans le monde. Au cours des trois derniers mois de 2022, le chiffre d'affaires a augmenté de 1,9%, pour atteindre 7,85 milliards de dollars. Mais le bénéfice net a plongé de 91%, à 55,3 millions de dollars, sous l'effet d'une charge comptable de 462 millions de dollars. Cette perte exceptionnelle s'explique par la réévaluation de la dette en euros du groupe après la dépréciation du dollar au quatrième trimestre, a expliqué Netflix.

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La Bourse suisse a encore perdu du terrain jeudi: le SMI -0,9% à 11.259 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 18 ont vu leur cours baisser, seul Holcim a légèrement progressé, tandis que Swisscom a clôturé sans changement. 58,42 millions d'actions ont été échangées (mercredi : 45,75). Credit Suisse a chuté de 6,5 pour cent, UBS a perdu 2,5 pour cent. Partners Group a baissé de 4,8 pour cent. Par ailleurs, les actions d'entreprises cycliques comme ABB (-2,3%) ou Sika (-2,2%) se sont classées loin derrière. Givaudan a reculé de 2,4 pour cent après un abaissement de sa note à "neutre" par Bank of America. En comparaison, les actions d'entreprises moins cycliques comme les poids lourds Nestlé (-0,1%), Novartis (-0,3%) et Roche (-0,5%) se sont bien tenues. Le fournisseur du bâtiment Geberit (-1,4%) avait encore fortement profité de l'extension des stocks dans le commerce de gros au premier semestre, mais ces effets ont disparu au deuxième semestre. Dans un contexte difficile, le groupe Geberit a réalisé une croissance de son chiffre d'affaires net de 4,8% après correction des effets de change. Les résultats de Zur Rose (-2,2%) ont été différemment évalués par les analystes. Selon Baader, la pharmacie en ligne suisse fait de bons progrès. Alors que les affaires faiblissent en Allemagne, elles progressent sur le marché national. Le programme visant à atteindre le break-even de l'EBITDA en 2023 progresse bien et sera atteint indépendamment de la vitesse de montée en puissance du lancement de l'e-recette en Allemagne. En revanche, Jefferies a critiqué la perte de clientèle, qui rendra difficile l'atteinte du chiffre d'affaires de 2022 en 2023.

Les Bourses européennes ont clôturé en net repli jeudi, les investisseurs ayant été refroidis par les propos restrictifs de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), et par les craintes de récession aux Etats-Unis. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 1,6%, à 450,5 points. A Paris, le CAC 40 a reculé de 1,9%, repassant sous le seuil symbolique des 7.000 points, et le SBF 120 a cédé 1,8%. Pour sa part, le DAX 40 à Francfort a baissé de 1,7%, tandis que le FTSE 100 à Londres s'est replié de 1,1%. Le laboratoire vétérinaire Virbac (+6,1%) a publié un chiffre d'affaires annuel supérieur au consensus, grâce à la solide dynamique observée au quatrième trimestre, et s'est montré plus optimiste sur sa prévision de résultat opérationnel pour 2022. L'exploitant de maisons de retraite et de cliniques Orpea (-7,8%) a accusé la plus forte baisse du SBF 120. La conciliation entre les créanciers d'Orpea et la Caisse des dépôts, pressentie pour injecter de l'argent frais dans les finances du groupe, est dans l'impasse, ont indiqué des sources proches du dossier à L’Agefi. Barclays a relevé sa recommandation sur le groupe hôtelier Accor (+1,3%) de "sous-pondérer" à "pondération neutre" et rehaussé son objectif de cours à 12 mois de 21 à 29 euros. La banque indique que la progression de la demande et la reprise de l'activité en Chine devraient permettre au groupe d'améliorer son revenu par chambre disponible (RevPAR) en 2023. Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur JCDecaux (+0,4%) de "vendre" à "neutre". La banque estime que les revenus du groupe en Chine devraient atteindre cette année 90% de leur niveau de 2019, contre 60% à 65% en 2022. L'équipementier automobile Faurecia (-4,7%) a bouclé le refinancement de l'acquisition de son homologue allemand Hella, un rapprochement qui a donné naissance en début d'année dernière au groupe Forvia. Faurecia a indiqué avoir placé un montant total de 250 millions d'euros d'obligations additionnelles liées au développement durable, de maturité 2026 et de coupon 7,25% à travers un placement privé arrangé par BNP Paribas.

La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi pour la troisième séance consécutive, dans un climat de craintes persistantes pour les perspectives de l’économie. L'indice Dow Jones (DJIA) a cédé 0,8%, à 33.044,56 points, et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,8%, à 3.898,85 points. Le Nasdaq Composite a fini en baisse de 1%, à 10.852,27 points. L'annonce jeudi d'une baisse inattendue des inscriptions au chômage aux Etats-Unis ne suffit pas à soutenir la tendance en début de séance. Le géant des biens de grande consommation Procter & Gamble (-0,8%) a annoncé mercredi une baisse de ses résultats et de ses ventes en volume au trimestre écoulé, alors que l'augmentation des prix de vente a conduit les consommateurs à réduire leurs dépenses en fin d’année. Le producteur d'aluminium Alcoa (-2%) a réduit sa perte nette au quatrième trimestre, mais a publié un chiffre d'affaires en recul de 20% sur un an en raison de la baisse des prix. Netflix a perdu 3,2% jeudi en amont de la publication de ses résultats trimestriels, mais le titre s'adjugeait 5,1% dans les échanges d'après la clôture en raison de gains d'abonnés supérieurs aux attentes sur les trois derniers mois de l’année. L'action bondissait de 6,3% dans les échanges d'après la clôture de Wall Street en réaction à cette publication. Microsoft a lâché 1,65% à 231,93 dollars après avoir annoncé mercredi la suppression de 10.000 emplois, presque 5% de ses effectifs.

En Asie, les marchés d'actions progressent prudemment vendredi. A Tokyo, l'indice Nikkei a progressé de 0,3 pour cent. Les données publiées sur l'inflation pour le mois de décembre ont montré une hausse de 4,0 pour cent en taux de base, comme les économistes l'avaient prévu. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis 41 ans. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 1,1 pour cent, tandis que le Shanghai Composite avançait de 0,6 pour cent à l'approche du Nouvel An. En Corée du Sud, le Kospi a grimpé de 0,5 pour cent.

Sur le marché obligataire américain, le taux de l'emprunt à 10 ans a regagné 2 points de base, à 3,396%. Le taux à 2 ans s'est également stabilisé, s'adjugeant 4 points de base, à 4,139%.

Baader abaisse l'objectif de Lindt & Sprüngli à 9.600 (10.500) CHF - Reduce
CS relève l'objectif de Just Eat Takeaway à 4.000 p - Outperform
UBS augmente l'objectif de Richemont à 162 (154) CHF - Buy