Une semaine avant la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2011, afin d'enrayer une inflation à son plus haut niveau historique dans la zone euro. La hausse de 50 points de base annoncée jeudi a peu fait évoluer l'euro face au dollar. La monnaie unique a terminé en hausse de 0,16%, à 1,0194 dollar. La Banque centrale européenne a par ailleurs dévoilé son nouvel outil anti-fragmentation, très attendu par les investisseurs dans un contexte politique très tendu en Italie. Afin de combattre une inflation galopante en zone euro, la BCE a relevé ses troix taux directeurs de 50 points de base. Le taux des opérations principales de refinancement est ainsi porté de 0% à 0,5% et le taux de rémunération des dépôts passe de -0,5% à 0%. Ce taux se situait en territoire négatif depuis 2014. Le taux de la facilité de prêt marginal est relevé à 0,75%, contre 0,25% précédemment. Cette première hausse des taux constitue la première étape du processus de normalisation de la politique monétaire de la banque centrale, qui prévoit d'augmenter à nouveau ses taux dans les prochains mois. Par ailleurs, la BCE a approuvé la création d'un nouvel "instrument de protection de la transmission" (IPT), afin de contrer les risques de fragmentation des conditions financières au sein de la zone euro. La création de cet outil avait été annoncée à l'occasion d'une réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs en juin, convoquée après une forte augmentation des écarts de taux sur les marchés entre les obligations souveraines allemandes et italiennes.

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Jeudi, le SMI a gagné 0,7 pour cent à 11.135 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 13 gagnantes et sept perdantes se sont affrontées. 33,7 millions d'actions (contre 25,66 auparavant) ont été échangées. Dans toute l'Europe, les institutions financières ont profité de la hausse des taux d'intérêt. En Suisse, Partners Group et UBS ont grimpé de 2,9 et 1,5 pour cent, Credit Suisse a toutefois baissé de 0,7 pour cent. Malgré des résultats solides, Roche a reculé de 0,5 pour cent. Le secteur pharmaceutique s'est développé conformément aux attentes. Il est possible que les investisseurs aient été gênés par le développement des médicaments Covid-19. Ceux-ci ont manqué les estimations du marché ainsi que celles de Citigroup. Le groupe pharmaceutique aura un nouveau patron l'année prochaine : Thomas Schinecker, qui dirige actuellement la division Diagnostic, reprendra le poste de Severin Schwan en mars 2023. Le cours du groupe industriel ABB a grimpé de 1,6 pour cent. Citigroup a parlé d'un momentum positif pour les chiffres d'affaires : Les entrées de commandes et l'EBITA opérationnel ajusté ont été meilleurs que prévu. Givaudan a reculé de 1,6 pour cent. "Le chiffre d'affaires croît plus fortement que prévu, mais le bénéfice n'a pas atteint les attentes", a critiqué un trader à propos de la publication des chiffres. Une série d'entreprises de deuxième et troisième rang ont également publié leurs résultats : les plus fortes réactions du marché ont été enregistrées par Leonteq (-10,7%), Bystronic (-10,6%), Bossard (+8,2%) et Cembra (-7,3%). Addex (+73,8%) a évité un défaut de paiement à court terme.

Les indices actions européens ont clôturé en ordre dispersé jeudi après que la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs d'un demi-point, une décision en partie anticipée par le marché au cours des derniers jours. L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,4%, à 424,4 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné 0,3% et 0,2%, respectivement. A Francfort, le DAX 40 a perdu 0,3% et le FTSE 100, à Londres, a reculé de 0,1%. A Milan, le FTSE MIB s'est replié de 0,7% alors que l'indice italien perdait environ 2% à la mi-journée suite à l'annonce de la démission du président du Conseil, Mario Draghi. Seb (-10,2%) a revu en forte baisse ses prévisions pour l'année en cours après avoir subi un net ralentissement de la demande au deuxième trimestre. Valneva a lâché 4,3% alors que la Commission européenne a considérablement réduit le volume de doses de vaccin contre le Covid-19 qu'elle va acheter à la société de biotechnologie. Sartorius Stedim Biotech (+8,3%) a confirmé ses objectifs financiers pour 2022, après avoir enregistré une forte hausse de son chiffre d'affaires au premier semestre, en dépit d'un contexte rendu plus difficile par la diminution de la demande liée au Covid-19. Publicis (+5,1%) a relevé l'ensemble de ses perspectives pour 2022 après avoir dégagé des résultats records et supérieurs aux prévisions des analystes au premier semestre. Les actions des banques italiennes ont reculé sur fond d'incertitude politique en Italie. Intesa Sanpaolo a cédé 2,8%, UniCredit a perdu 3,4% et Banco BPM a effacé 4%.

La Bourse de New York a aligné jeudi une troisième séance consécutive de hausse, à la faveur d'une nouvelle salve de bons résultats d'entreprises, notamment du côté de Tesla, et d'une détente des taux obligataires. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé sur un gain de 0,5%, à 32.036,90 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 1%, à 3.998,95 points. Le Nasdaq Composite a pris 1,4%, à 12.059,61 points, affichant désormais un gain de plus de 6% depuis le début de la semaine. Comme la veille, les cours ont été soutenus par la forte progression des sociétés dont les résultats ont dépassé les attentes à l'instar de Tesla (+9,8%), du conglomérat industriel Danaher (+9,2%) et du fabricant de cigarettes Philip Morris (+4,2%). Tesla (+9,8%) a vu ses bénéfices reculer entre le premier et le deuxième trimestre, une première depuis plus d'un an pour le groupe affecté par une fermeture prolongée de son usine de Shanghai. Le constructeur automobile est néanmoins parvenu à dépasser nettement les attentes des analystes. Amazon (+1,5%) a annoncé jeudi l'acquisition du réseau américain de centres de soins One Medical pour 3,9 milliards de dollars dette comprise, afin de renforcer son offre dans la santé. Ford Motor (+2,1%) prévoit de supprimer des milliers de postes administratifs afin de réduire ses coûts dans le cadre de sa transition vers l’électrique. L'opérateur de télécommunications AT&T (-7,6%) a abaissé sa prévision de flux de trésorerie pour cette année de 2 milliards de dollars, à 14 milliards de dollars, en évoquant la hausse de ses promotions pour attirer et retenir ses clients. United Airlines (-10%) a publié mercredi soir son premier bénéfice trimestriel sans aides publiques depuis le début de la pandémie. La compagnie aérienne s'est cependant montrée prudente concernant ses perspectives en raison des perturbations du transport aérien, des prix records du carburant et des risques de récession économique.

En Asie, les marchés actions évoluent en ordre dispersé vendredi. Le Nikkei-225 à Tokyo a clôturé en hausse de 0,5 pour cent. La veille, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante, mais a revu à la hausse ses prévisions d'inflation pour l'année fiscale en cours. Les indices de Shanghai (-0,3%) et de Hong Kong (+0,1%) ont peu bougé. Le Kospi abandonnait 0,3%.

Sur le marché obligataire, le taux du titre du Trésor américain à 10 ans a chuté de 14 points de base, à 2,90%. Celui du titre à 2 ans s'est détendu de 15 points de base, à 3,10%.

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