Les pays producteurs de pétrole de l'Opep+, qui se réunissent jeudi, devraient encore maintenir leur stratégie d'ouverture très timide de leurs vannes d'or noir, malgré la pression occidentale pour mettre un terme à la volatilité des prix en pleine guerre en Ukraine. Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix alliés conduits par Moscou vont probablement augmenter une nouvelle fois le niveau total de production de 400.000 barils par jour pour le mois de mai, de l'avis des analystes. "L'Opep+ a surpris les marchés à plusieurs reprises lors de ses réunions mensuelles, mais le scénario de base, pour l'instant, est que le statu quo sera maintenu", prévoit Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management. "Les signaux ne laissent entrevoir aucune déviation" par rapport à la politique entamée au printemps 2021, poursuit-il. Les débats de l'alliance débuteront par des discussions techniques au sein du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) à 13H00 (11H00 GMT) à Vienne, siège du cartel, avant la rencontre plénière par visioconférence.

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Le marché suisse des actions a enregistré un léger recul mercredi. La confiance de mardi a été suivie d'une légère gueule de bois. Le SMI a perdu 0,7 pour cent à 12 244 points. Sur les 20 valeurs du SMI, 16 perdants et 4 gagnants se sont affrontés. 36,88 millions d'actions ont été échangées (contre 47,56 auparavant). Les actions bancaires ont pris des bénéfices. Credit Suisse a perdu 2 pour cent, UBS a un peu mieux résisté avec moins 1,5 pour cent. Parmi les titres les plus vendus, on trouve également des valeurs cycliques comme ABB (-3,9%) ou Holcim (-2%). Le vainqueur de la veille, Richemont, a également pris quelques bénéfices. L'action a baissé de 2,3%. L'action de son concurrent Swatch a chuté de 1,1%. Roche a perdu 0,5 pour cent. Le groupe pharmaceutique doit faire face à un revers dans une étude sur le tiragolumab. L'entreprise a annoncé qu'une étude de phase 3 sur le tiragolumab dans le traitement du cancer du poumon à petites cellules au stade avancé n'avait pas atteint son critère d'évaluation co-primaire.

Les indices actions européens ont cédé mercredi une partie du terrain gagné la veille, alors que la Russie a réfuté l'idée qu'un accord de paix soit à portée de main en Ukraine. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 0,4%, à 460,2 points. Le CAC 40 et le SBF 120 se sont repliés de 0,7% et 0,8%, respectivement. Le DAX 40 à Francfort a cédé 1,5%, tandis que le FTSE 100 à Londres a pris 0,6%. Les investisseurs ont également été rendus prudents mercredi par la publicatoin d'une inflation plus élevée que prévu en Allemagne. Les prix à la consommation harmonisés ont progressé de 7,6% sur un an et de 2,5% sur un mois en mars, d'après la première estimation publiée mercredi par Destatis, l'office fédéral de la statistique. Les économistes sondés par Dow Jones Newswires anticipaient une hausse de 6,7% des prix à la consommation sur un an en mars et s'attendaient à ce que les prix augmentent de 1,7% sur un mois. Les équipementiers automobiles ont subi des prises de bénéfices, au lendemain de progressions de plus de 10% en raison des espoirs d'une désescalade du conflit en Ukraine. Faurecia a lâché 8,5%, Valeo 6,4% et Plastic Omnium 3,3%. Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a cédé 0,2% après avoir présenté son plan stratégique à l'horizon 2024. Ce plan donne la priorité au désendettement de l'exploitant de centres commerciaux ainsi qu'à son recentrage sur l'Europe, dans le but notamment de reprendre la distribution d'un dividende à compter de 2024.

La Bourse de New York a clôturé dans le rouge mercredi et le pétrole a regagné du terrain en l'absence de désescalade tangible dans le conflit en Ukraine. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu, à 35.228,81 points, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,6%, à 4.602,45 points. Le Nasdaq Composite a fini en baisse de 1,2%, à 14.442,27 points. La Russie a indiqué ne pas avoir constaté de percée dans les pourparlers en vue d'aboutir à un cessez-le-feu. Les bombardements russes se sont également poursuivis sur plusieurs villes ukrainiennes, notamment dans la région de Kiev et dans le nord du pays, au lendemain de l'engagement de Moscou de réduire son activité militaire dans ces régions. Le marché a également pris connaissance de créations de postes légèrement supérieures aux attentes en mars dans le secteur privé, selon l'étude d'ADP et Moody's Analytics. Les entreprises américaines ont créé 455.000 emplois en mars, après 486.000 en février. Le consensus des économistes était de 450.000 nouveaux postes. Le fabricant de puces mémoires Micron Technology (-3,5%) a publié mardi soir des résultats supérieurs aux prévisions pour le deuxième trimestre de son exercice. Les prévisions du groupe pour le troisième trimestre dépassent également les estimations des analystes. 3M (-0,4%) a annoncé mercredi qu'il passerait une charge de 150 millions d'euros (environ 166,3 millions de dollars) pour dépolluer son site de produits chimiques perfluroés (PFOA), hautement toxiques, à Zwijndrech en Belgique.

En Asie, les principaux marchés reculent jeudi. L'indice Nikkei perdait 0,4% à Tokyo. Le Hang Seng de la Bourse de Hang Kong cédait 1% en fin de séance et le Shanghai Composite abandonnait 0,4%. Les indices PMI officiels du secteur manufacturier et des services en Chine ont mis en évidence un ralentissement de l'activité économique en mars, en raison des mesures de confinement imposées pour lutter contre la propagation du variant Omicron du coronavirus.

Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans est stable jeudi matin.

CS abaisse l'objectif de Henkel à 75 (80) EUR – Neutral

Citi abaisse l'objectif de Nordex à 17 (19,50) euros – Neutral

JPM relève l'objectif de Shell à 2 700 (2 600) p – Overweight

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