Microsoft a largement surpassé les attentes des analystes et a dépassé pour la première fois les 50 milliards de dollars de chiffre d'affaires au dernier trimestre de 2021, sans pour autant parvenir à rassurer les investisseurs, qui délaissent le segment technologique. Le groupe informatique a publié mardi un résultat net de 18,8 milliards de dollars au titre du deuxième trimestre de son exercice décalé, soit 2,48 dollars par action, contre 2,03 dollars par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a bondi à 51,73 milliards de dollars, contre 43,08 milliards de dollars. Les analystes sondés par FactSet anticipaient en moyenne un résultat par action de 2,32 dollars et des revenus de 50,71 milliards de dollars. L'action Microsoft perdait 4,7% dans les échanges d'après clôture malgré cette performance, alors que les valeurs technologiques se trouvent sous pression dans l'attente du relèvement des taux de la Fed. Le titre avait clôturé en baisse de 2,8% mardi, mais affiche une progression de 25,7% au cours de l'année écoulée.

Le marché suisse des actions a compensé mardi une petite partie de ses pertes drastiques de la veille. Le SMI a gagné 0,5 pour cent à 11.946 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 14 gagnantes et six perdantes se sont affrontées. 55,71 millions d'actions (contre 69,11 auparavant) ont été échangées. Entre-temps, la saison des bilans s'accélère également en Suisse. Logitech y a convaincu. L'action s'est appréciée de 6,1 pour cent après que le fabricant d'accessoires informatiques a non seulement publié des chiffres d'affaires étonnamment bons, mais aussi relevé ses perspectives. L'action Swisscom, considérée comme défensive, a également été achetée et a progressé de 2,5 pour cent. Givaudan a progressé de 0,6 pour cent. La perspective d'une hausse des taux d'intérêt a donné le vent en poupe aux actions des assureurs. Swiss Life, Swiss Re et Zurich ont enregistré des gains de cours compris entre 2,0 et 2,7 pour cent. Parmi les banques, UBS a progressé de 1,6 pour cent. En revanche, un avertissement sur les bénéfices a fait baisser le cours de Credit Suisse de 0,9 pour cent. Parmi les valeurs secondaires, Swatch a reculé de 3,9%.

Les indices actions européens ont repris mardi une partie du terrain cédé la veille, mais les tensions géopolitiques en Ukraine et la perspective d'un resserrement monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed) continuent de mettre les marchés sous pression. L'indice Stoxx Europe 600 a gagné 0,7%, à 459,6 points, après avoir plongé de 3,8% lundi. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 se sont appréciés de 0,7% et 0,6%, respectivement. A Francfort, le DAX 40 a progressé de 0,8% tandis que le FTSE 100 de Londres a gagné 1%. Les valeurs liées aux matières premières telles que les groupes parapétroliers Vallourec (+8,2%) et CGG (+4,4%) ainsi que le groupe minier Eramet (+2,7%), figurent parmi les plus fortes hausses du jour sur l'indice SBF 120. Orpea a dévissé de 20,4%. L'exploitant de maisons de retraite a démenti lundi soir les accusations portées à son encontre dans le livre "Les Fossoyeurs", une enquête sur les coulisses de la société, dont le journal Le Monde a publié des extraits avant sa parution prévue le 26 janvier. La cotation de l'action Orpea avait été suspendue à 12h45 lundi, à la demande de la société, alors que la valeur décrochait de plus de 16%. La cotation a repris mardi vers 13h. L'action Rémy Cointreau a cédé 2,1%, bien que le propriétaire des marques Rémy Martin et Louis XIII ait confirmé ses objectifs pour son exercice décalé 2021-2022, après avoir enregistré une croissance organique de 21% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre. Ericsson (+7,6% à Stockholm) a publié un bénéfice net supérieur aux attentes au titre du quatrième trimestre. Les ventes robustes d'équipements 5G en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique latine ont permis de compenser une forte baisse de l'activité en Chine continentale.

La Bourse de New York a terminé en repli mardi après de nouveaux mouvements de vente importants dans le secteur technologique à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). En clôture, l'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,2%, à 34.297,73 points après cependant un passage dans le vert en fin de séance. L'indice élargi S&P 500 a reculé plus nettement, de 1,2%, à 4.356,45 points et l'indice Nasdaq à dominante technologique a chuté de 2,3%, à 13.539,29 points. L'action Nvidia (-4,5%) a reculé après que l'agence Bloomberg a rapporté que la société se préparait à abandonner l'acquisition du concepteur de puces Arm auprès de SoftBank. L'opérateur de télécommunications Verizon Communications (-0,1%) a annoncé mardi des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre et présenté des prévisions optimistes pour l'exercice 2022, à la faveur de ses gains d'abonnés au forfait et de l'acquisition de Tracfone. La Federal Trade Commission (FTC), l'autorité américaine de la concurrence, a annoncé mardi qu'elle intentait une action en justice pour bloquer le rachat d'Aerojet Rocketdyne (-18,4%) par Lockheed Martin (+3,7%) pour 4,4 milliards de dollars, une opération qui selon elle nuirait à la concurrence dans le secteur de la défense. Lockheed Martin avait indiqué qu'en cas de plainte de la FTC, le groupe pourrait décider de se défendre devant la justice ou de mettre fin au projet d'acquisition. Le géant de la distribution Walmart (-2,1%) a annoncé mardi qu'il étudiait ses options stratégiques pour ses activités au Honduras, au Salvador et au Nicaragua, dans le cadre de son recentrage sur ses marchés clés.

En Asie, les marchés d'actions présentent un tableau contrasté mercredi. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en recul de 0,4% et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 0,1% en fin de séance. En revanche, l'indice Shanghai Composite gagnait 0,6%.

Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans évolue peu mercredi matin, à 1,775% contre 1,776% mardi soir. Les investisseurs attendent la réunion et la conférence de presse de la Fed, et se demandent si les banquiers centraux discernent des motifs d'accélérer le resserrement monétaire ou d'adopter un ton un peu plus accommodant afin de tenir compte de l'impact du variant Omicron du coronavirus.

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