Outlook 2022

25 firmes au top

Pour Swissquote Magazine, plusieurs analystes ont accepté de révéler leurs actions préférées pour 2022. Une sélection forcément subjective, mais à regarder de près par les investisseurs.

Par Bertrand Beauté et Julie Zaugg

  • Fondation: 1844
  • Siège: Winterthour (CH)
  • Revenues: CHF 658.6 MIO (2020)
  • Effectif: 2538
  • Stock Exchange:

Cette société fondée au XIXe siècle en tant que petit atelier de mécanique est devenue le numéro un mondial des compresseurs – des appareils qui servent à augmenter la pression du gaz. L’entreprise s’est récemment réorganisée, se défaisant notamment de sa division américaine, peu rentable. C’est dans le domaine des compresseurs pour l’industrie de l’hydrogène vert que la firme devrait voir ses chiffres s’envoler, selon Eugen Perger, analyste chez Research Partners : « Ce secteur est porté par les engagements pris par les États en matière de réduction de leurs émissions de CO2, précise-t-il. Or, Burckhardt Compression est l’une des seules entreprises à pouvoir fournir les compresseurs utilisés par les centrales à hydrogène. » La firme est notamment impliquée dans plusieurs grands projets en Corée du Sud et au Japon. « Tokyo a prévu de construire la plus grande centrale à hydrogène du monde dans la zone où s’est déroulée la catastrophe de Fukushima », détaille Eugen Perger. Le gigantesque marché chinois suivra sous peu, selon lui.

  • Fondation: 1947
  • Siège: Rome (IT)
  • Revenues: €1.225 MRD (2020)
  • Effectif: 3000
  • Stock Exchange:

Leader mondial du ciment blanc – un ciment qui se caractérise par sa blancheur obtenue par l’utilisation de calcaire plus pur – avec une capacité de production de 13,1 millions de tonnes, le groupe italien Cementir innove. L’entreprise a notamment développé le Futurcem, un ciment protégé par des brevets dont la production émet 30% de CO2 en moins par rapport au ciment traditionnel. Un marché de niche appelé à se développer dans le cadre des efforts pour limiter le réchauffement climatique. « Cementir s’engage pleinement dans une économie à faible émission de carbone avec Futurecem, un ciment innovant à faible émission de carbone, souligne René Locher, Head of Equity Research Switzerland chez Stifel, qui recommande le titre. Nous pensons qu’il s’agit d’un projet très intéressant, où un produit vert s’accompagne de coûts d’investissement plus faibles et de marges plus élevées. » L’action qui se négocie sous la barre des 9 euros actuellement pourrait grimper jusqu’à 12 euros en 2022.

  • Fondation: 2009
  • Siège: Dortmund (DE)
  • Revenues: € 33.1 MIO (2020)
  • Effectif: 290
  • Stock Exchange:

La percée des voitures électriques sur les routes européennes ne se dément pas. Sur les dix premiers mois de l’année, il s’est vendu 886’000 véhicules électriques en Europe, selon l’European Electric Car Report, soit davantage que sur toute l’année 2020 (+50%), une année ellemême déjà en forte progression par rapport à 2019. Pionnière des stations de recharge, la compagnie allemande Compleo devrait profiter de cet engouement. « Compleo est une société intéressante, avec un potentiel de valorisation supplémentaire, car l’infrastructure de recharge est en retard sur les ventes de voitures électriques », souligne René Locher, Head of Equity Research Switzerland chez Stifel, qui recommande l’achat du titre. Depuis sa fondation en 2009, Compleo a installé plus de 35’000 bornes de recharge en Europe, soit une part de marché de 15 à 20%, ce qui en fait l’un des leaders de ce secteur. L’action de l’entreprise, qui se négocie actuellement sous la barre des 70 euros, pourrait atteindre 110 euros en 2022.

  • Fondation: 2010
  • Siège: New York (US)
  • Revenues: $603.5 MIO (2020)
  • Effectif: 2185
  • Stock Exchange:

Fondée à New York par deux Français, cette start-up a développé un outil très innovant qui permet de monitorer le fonctionnement d’une app ou d’une infrastructure hébergée dans le cloud. L’idée est d’évaluer la performance et d’identifier les éventuelles défaillances. « Datadog est rapidement devenu le leader sur ce marché qui ne compte qu’un seul autre acteur, la start-up Dynatrace », souligne Bhavan Suri, analyste chez William Blair. Alors que de plus en plus d’entreprises développent des apps et exportent leurs systèmes dans le cloud, la clientèle potentielle de la firme grandit. « Cela explique pourquoi ses revenus ont progressé de près de 70% au deuxième trimestre de 2021, par rapport à la même période de l’an dernier », juge l’analyste, qui pense que le chiffre d’affaires va continuer de grimper de 50% par an ces prochaines années. L’action de la firme a, elle, déjà gagné plus de 80% en 2021.

  • Fondation: 1991
  • Siège: Grünwald (DE)
  • Revenues: € 793.8 MIO (2020)
  • Effectif: 2300
  • Stock Exchange:

« Dermapharm se trouve dans une position privilégiée, entre les fabricants de médicaments innovants et les producteurs de génériques, ce qui lui permet de profiter d’une pression concurrentielle faible sur des marchés de niche », résume René Locher, Head of Equity Research Switzerland chez Stifel, qui recommande le titre. L’entreprise allemande possède en effet la particularité d’être spécialisée dans la fabrication de molécules pharmaceutiques qui ne sont plus protégées par des brevets, mais pour lesquelles il n’existe pas ou peu de concurrence en raison de la difficulté à les produire. En plus de cette activité, la société fabrique des vaccins à ARNm contre le covid, en tant que partenaire de BioNTech. « Dermapharm est une société défensive mais attrayante, poursuit René Locher. À moyen terme, elle va bénéficier de l’accord avec BioNTech, tout en s’orientant progressivement vers des activités plus innovantes et à plus fortes marges, notamment avec son investissement dans le spécialiste de l’immunothérapie Corat Therapeutics. » L’action pourrait atteindre une centaine d’euros en 2022, contre environ 80 aujourd’hui.

  • Fondation: 2003
  • Siège: San Francisco (US)
  • Revenues: $1.453 MRD (2021)
  • Effectif: 6200
  • Stock Exchange:

Avec la démocratisation du télétravail, la signature électronique est en train d’entrer dans les moeurs, remplaçant les autographes manuscrits au bas des contrats. Une aubaine pour DocuSign, spécialiste du secteur. En 2021, l’entreprise américaine a réalisé un chiffre d’affaires de 1,453 milliard de dollars, en hausse de 49% sur un an. Il faut dire que la signature électronique possède des avantages : avec elle, plus besoin de se déplacer pour signer des contrats, ce qui la rend plus pratique et souvent moins coûteuse que son homologue papier. Par ailleurs, grâce au système de double authentification via l’envoi de SMS de confirmation, elle serait également plus fiable que les paraphes manuels. Même si elle doit faire face à la concurrence d’autres logiciels comme Adobe Sign ou Yousign, l’entreprise DocuSign devrait profiter de la digitalisation de l’économie, selon Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities, qui voit le titre atteindre 330 dollars en 2022, contre moins de 250 aujourd’hui.

  • Fondation: 1987
  • Siège: Paris (FR)
  • Revenues: €44.65 BN (2020)
  • Effectif: 150500
  • Stock Exchange:

« En raison de la hausse des coûts des matières premières, les marges de certaines entreprises sont sous pression, souligne Nicolas Simar, responsable des stratégies Euro et Europe High Dividend pour NN Investment Partners. Le luxe reste un secteur intéressant pour 2022, malgré une valorisation élevée, parce que cette industrie possède une grande capacité à augmenter ses prix, c’est-à-dire à reporter la hausse du coût des matières premières sur ses clients et, ainsi, à préserver ses marges. » Leader mondial du luxe, le groupe français LVMH se trouve ainsi dans une position appréciable, pour les investisseurs sur la défensive. Sur les neuf premiers mois de l’année, LVMH a réalisé un chiffre d’affaires de 44,18 milliards, en hausse de 40% par rapport à la même période en 2020, marquée par les confinements, et en hausse de 11% par rapport aux neuf premiers mois de 2019, c’est-à-dire avant la pandémie. L’action qui se négocie sous les 730 euros actuellement pourrait atteindre 750 euros en 2022.

  • Fondation: 2011
  • Siège: Sunnyvale (US)
  • Revenues: $86 MIO (2020)
  • Effectif: 250
  • Stock Exchange:

En juillet 2021, la société américaine Matterport a fait une entrée discrète au Nasdaq. « Il s’agit d’une société encore sous les radars des investisseurs, mais qui pourrait jouer un rôle important notamment sur le marché de l’immobilier de luxe », souligne Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities, qui a émis une recommandation BUY sur le titre. Matterport développe des caméras 3D et des logiciels permettant la création de jumeaux numériques des lieux en 3D. Si Google a cartographié le monde extérieur, Matterport se spécialise sur l’intérieur des bâtiments, qu’il s’agisse de logements, de bureaux et d’hôtels ou d’usines et de commerces, permettant ainsi des visites virtuelles. Matterport compte notamment parmi ses clients le spécialiste de l’immobilier de luxe américain Redfin ainsi que la société de locations de vacances Vacasa.

  • Fondation: 1975
  • Siège: Redmond (US)
  • Revenues: $168 MRD (2021)
  • Effectif: 190000
  • Stock Exchange:

La firme de Redmond poursuit son insolente croissance. La crise sanitaire a en effet entraîné un développement fulgurant du télétravail, augmentant massivement la demande en matériel informatique, ainsi que le recours aux services hébergés sur le cloud. Entre juillet et septembre 2021 (premier trimestre de son exercice fiscal 2022), Microsoft a ainsi réalisé un chiffre d’affaires record de 45 milliards de dollars, en hausse de 22% par rapport à la même période un an plus tôt. Une croissance tirée par le cloud (la plateforme Azure de la firme a vu ses revenus bondir de 50%) dans le prolongement des mois précédents, déjà marqués par une forte hausse des activités de l’entreprise. « La révolution du cloud est en train de se produire et Microsoft est notre titre préféré pour en profiter », explique Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities. Selon lui, l’action pourrait atteindre 375 dollars en 2022, alors qu’elle se négocie actuellement autour de 340 dollars.

  • Fondation: 1993
  • Siège: Santa Clara (US)
  • Revenues: $10.92 MRD (2020)
  • Effectif: 18100
  • Stock Exchange:

L’industrie des semi-conducteurs a vécu une étrange année 2021, marquée par une pénurie globale des puces en silicium entrant dans leur composition. La tendance devrait se poursuivre l’année prochaine, mais Nvidia semble ne pas en souffrir. « Bien au contraire : cela a fait exploser la demande pour ses cartes graphiques, qui s’échangent désormais à trois fois leur prix normal sur les plateformes de e-commerce comme Amazon », note Stacy Ragson, analyste chez Bernstein. À cela s’ajoute le fait que les clients de la firme californienne opèrent tous dans des secteurs en forte croissance, comme les datacenters, les jeux vidéo et les crypto-monnaies, précise-t-il. L’action de Nvidia, qui se négocie sous la barre des 320 dollars, pourrait atteindre jusqu’à 400 dollars en 2022 si tout se passe bien. Mais l’entreprise est déjà bien valorisée et le titre pourrait être négativement impacté en cas d’échec du rachat de la firme ARM par Nvidia. Annoncée il y a près d’un an pour 40 milliards de dollars, l’opération reste toujours en suspens. La Commission européenne, qui a exprimé ses inquiétudes quant aux impacts potentiels de cette consolidation, se donne jusqu’au 15 mars 2022 pour prendre sa décision finale.

  • Fondation: 1999
  • Siège: Roubaix (FR)
  • Revenues: €632 MIO (2020)
  • Effectif: 2500
  • Stock Exchange:

En Europe, les entreprises se sont longtemps montrées hésitantes visà- vis du cloud. « Elles se demandaient où leurs données seraient entreposées, qui y aurait accès », détaille Patryk Basiewicz, analyste chez finnCap. Cette situation a créé une opportunité que la française OVHcloud s’est empressée d’exploiter. Elle propose un service de cloud privé, qui permet à ses clients de conserver une certaine mainmise sur leurs données. Son offre est également moins onéreuse que celle des géants du cloud comme Amazon, Microsoft ou Google. « Les solutions de OVHcloud sont prisées des PME, en raison de leurs bas coûts et de leur facilité d’accès, souligne l’analyste. Il suffit de quelques minutes pour s’acheter un cloud privé sur leur plateforme. » La firme, qui a fait son entrée à la Bourse de Paris en octobre, commence tout juste à décoller mais elle opère dans un domaine en pleine croissance et bénéficie d’une forte reconnaissance dans l’industrie, selon Patryk Basiewicz. Il pense qu’elle bénéficiera notamment de la migration vers le cloud privé entamée par le géant des logiciels SAP.

  • Fondation: 2005
  • Siège: Santa Clara (US)
  • Revenues: $4.3 BN (2021)
  • Effectif: 11000
  • Stock Exchange:

Connue à l’origine pour ses firewalls (ou pare-feu), Palo Alto Networks est devenue en quelques années un géant polyvalent de la sécurité IT. La firme californienne est notamment active dans la sécurisation de l’internet des objets (IoT) ou la protection des données hébergées sur le cloud. Cette diversification a été en partie permise par l’appétit de la société. Palo Alto a réalisé une douzaine d’acquisitions depuis 2018, dont le spécialiste de la sécurisation des applications cloud Bridgecrew, racheté en février pour 156 millions de dollars. Avec la multiplication des piratages durant la pandémie, l’entreprise affiche une solide croissance. Son chiffre d’affaires est passé de 3,4 milliards de dollars sur l’année fiscale 2020 (achevé le 31 juillet) à 4,26 milliards en 2021 (+25%). Et ce n’est pas fini : Palo Alto vise un chiffre d’affaires compris entre 5,3 et 5,4 milliards de dollars pour son année fiscale 2022. Selon les analystes Daniel Ives et John Katsingris, de Wedbush Securities, l’action pourrait atteindre 600 à 630 dollars en 2022, contre 540 dollars actuellement.

  • Fondation: 1996
  • Siège: Zug (CH)
  • Revenues: € 223 MIO (2020)
  • Effectif: 1026
  • Stock Exchange:

En pharmacologie, on se sert des polypeptides – une substance constituée de plusieurs acides aminés – pour mettre au point des vaccins, ou pour produire les principes actifs à la base de traitements contre les cancers hormonaux, le diabète ou l’ostéoporose. « Le marché des polypeptides est dominé par un duopole composé du bâlois Bachem et du zougois PolyPeptide, ce qui leur confère une mainmise quasi complète sur ce domaine en pleine croissance », note Daniel Buchta, analyste à la Banque cantonale de Zurich. Les produits du second sont notamment utilisés dans certains médicaments contre le diabète de type 2, une maladie qui touche une part grandissante de la population. « À l’avenir, ces traitements pourraient également être prescrits à des personnes souffrant d’obésité », souligne l’analyste. À plus court terme, la firme a contribué au développement du vaccin contre le Covid-19 Novavax, qui s’apprête à être déployé dans plusieurs pays et devrait lui assurer une croissance de 20% en 2022, selon lui.

  • Fondation: 1985
  • Siège: San Diego (US)
  • Revenues: $23.5 MRD (2020)
  • Effectif: 41000
  • Stock Exchange:

Ces cinq dernières années, la société californienne est passée par une série de rebondissements qui ont failli avoir sa peau. Elle s’est battue devant les tribunaux avec Apple, son plus important client, accusé d’avoir usurpé ses patentes, elle a rejeté une offre hostile d’achat de la part de son concurrent Broadcom et s’est retrouvée embrouillée dans la guerre commerciale que se livrent la Chine et les États-Unis, lorsque Pékin a refusé que Qualcomm reprenne le néerlandais NXP Semiconductors. Plus récemment, la société a dû composer avec une pénurie mondiale de semi-conducteurs, sa principale matière première. « Toutes ces péripéties ont fait de l’action Qualcomm, qui est très sous-évaluée, une mine d’or potentielle », juge Stacy Rasgon, analyste chez Bernstein. Il est convaincu que la firme va reprendre rapidement des forces, notamment grâce à sa forte exposition à plusieurs marchés en plein boom, dont celui de la 5G, de la téléphonie mobile haut de gamme et de l’industrie des véhicules autonomes. « Ses revenus devraient croître de près de 20% en 2022 », pense-t-il.

  • Fondation: 1992
  • Siège: Nanterre (FR)
  • Revenues: € 289 MIO (2020)
  • Effectif: 200
  • Stock Exchange:

Quel est le point commun entre la chaîne de magasins de cosmétiques Sephora, le géant de la grande distribution Carrefour et le détaillant électronique Elkjop ? Ces trois entreprises utilisent dans leurs échoppes des étiquettes électroniques développées par SES-Imagotag. Leader mondial de l’internet des objets pour les commerces physiques (retail IoT), cette société française compte 200 clients dans le monde, soit plus de 20’000 magasins équipés. Par rapport aux étiquettes papier, les affichages électroniques permettent de réduire les coûts générés par les changements de prix quotidiens, mais aussi d’améliorer la gestion des stocks via les multiples informations qu’elles contiennent (date limite de vente, capacité en rayon, etc.). Reliées à une plateforme hébergée sur le cloud, ces étiquettes permettent également d’avoir une vue globale des performances de chaque point de vente. « SES Imagotag est un leader remarquable dans un marché de niche, offrant une croissance potentielle considérable », explique René Locher, Head of Equity Research Switzerland chez Stifel, qui recommande l’achat de l’action.

  • Fondation: 1910
  • Siège: Baar (CH)
  • Revenues: CHF 7.88 MRD (2020)
  • Effectif: 25000
  • Stock Exchange:

Rien n’arrête Sika. En 2020, année pourtant marquée par d’innombrables restrictions sanitaires sur les chantiers, le spécialiste suisse de la chimie de la construction (étanchéité, colle, insonorisation) était parvenu à maintenir son chiffre d’affaires presque au même niveau qu’avant la pandémie, avec une baisse de seulement 2,9% de ses ventes. Et 2021 s’annonce déjà comme une année record, malgré l’envol du prix des matières premières et de l’énergie. Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du groupe zougois a augmenté de 18,2%, à 6,86 milliards de francs, et son bénéfice de 36,3% à 765,1 millions . « Sika s’est distingué par l’introduction de nombreux nouveaux matériaux innovants, relève Peter Romanzina, analyste chez Vontobel. La société a par exemple mis sur le marché un matériau qui permet de réparer un pont endommagé au lieu de le détruire et de le reconstruire, ce qui est moins coûteux et plus écologique. » Pour 2022, la direction du groupe table sur une croissance de 6 à 8%. De quoi pousser le titre jusqu’à 400 francs, contre 370 aujourd’hui.

  • Fondation: 1912
  • Siège: Pullach im Isartal (DE)
  • Revenues: € 1.53 BN (2020)
  • Effectif: 6900
  • Stock Exchange:

Après avoir été durement affecté par la pandémie, le loueur allemand Sixt, qui exploite 205’400 voitures  dans le monde, poursuit son rétablissement. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1,63 milliard d’euros, soit davantage que sur l’ensemble de l’année 2020. Au troisième trimestre 2021, Sixt a même signé le meilleur trimestre de son histoire en cumulant 799 millions  d’euros de revenus. « Sixt est une action qui a de grandes chances de monter en 2022, souligne René Locher, Head of Equity Research Switzerland chez Stifel, qui recommande l’achat du titre. L’entreprise affiche une croissance rentable en Europe et aux États-Unis, avec un bilan solide. Son activité sur le créneau de la location de véhicules haut de gamme lui permet d’afficher une marge par véhicule supérieure à celle de ses concurrents sur ses principaux marchés. » L’action, qui se négocie actuellement autour de 155 euros, pourrait atteindre jusqu’ à 195 euros en 2022.

  • Fondation: 1954
  • Siège: Basel (CH)
  • Revenues: CHF 1.4 BN (2020)
  • Effectif: 7340
  • Stock Exchange:

Le leader mondial des implants dentaires va de succès en succès. « Chaque trimestre, Straumann gagne des parts de marché dans un domaine qui est lui-même en forte croissance », s’enthousiasme Peter Romanzina, analyste chez Vontobel. Si son marché adressable s’élevait à 10 milliards  de francs il y a dix ans, il en vaut désormais 25 milliards . La pandémie a encore accentué le phénomène. « De nombreuses personnes obligées de se voir sur Zoom à longueur de journée, et dans l’impossibilité de dépenser leur argent en vacances, ont choisi d’investir dans leurs dents », relève l’analyste. La firme bâloise a en outre étendu son offre. « Elle propose désormais des scanners intra-oraux, qui permettent aux dentistes de produire les dents manquantes directement dans leur cabinet, poursuit-il. Elle a aussi racheté il y a quatre ans la société ClearCorrect qui vend des bagues transparentes, un système prisé des adultes car il est moins invasif et moins visible. » L’analyste estime que les revenus de la société vont grimper de 40% en 2021 et atteindre une croissance à deux chiffres sur les huit prochaines années.

  • Fondation: 1992
  • Siège: Nuremberg (DE)
  • Revenues: $447.4 MIO (2020)
  • Effectif: 1600
  • Stock Exchange:

Lorsqu’une entreprise décide d’informatiser ses systèmes, ce n’est en général pas un processus uniforme. « On finit souvent avec une infrastructure hybride, dont certains composants ont été placés dans le cloud, d’autres ont été externalisés à des fournisseurs de services informatiques et d’autres encore sont demeurés dans le monde physique », détaille Patryk Basiewicz, analyste chez finnCap. Or, le logiciel développé par l’allemand Suse vise justement à résoudre ces discrépances en intégrant ces divers éléments dans une plateforme de gestion unique. Celle-ci fonctionne sur le principe du container, c’est-à-dire qu’elle contient des paquets de codes qui permettent à des applications issues de domaines divers de communiquer entre elles. L’analyste pense que la demande pour les services de Suse, dont les revenus proviennent des mandats de gestion sur ses logiciels, va continuer à gagner du terrain au fur et à mesure que les entreprises européennes se tournent vers le cloud et l’automation.

  • Fondation: 2003
  • Siège: Palo Alto (US)
  • Revenues: $31.5 MRD (2020)
  • Effectif: 70757
  • Stock Exchange:

Où s’arrêtera Tesla ? En 2020, le constructeur de voitures électriques a vu sa capitalisation boursière franchir la barre symbolique et stratosphérique des 1000 milliards de dollars, pour atteindre les 1130 milliards à l’heure d’écrire ces lignes, soit dix fois plus que le groupe Volkswagen. Si certains analystes estiment que cette valorisation est déconnectée de la réalité, ce n’est pas le cas de Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities, pour qui l’action de Tesla pourrait atteindre 1500 dollars, voire 1800 dollars, en 2022, contre 1140 actuellement. La raison ? L’ouverture en 2022 de deux nouvelles gigafactories, l’une à Austin aux États-Unis et l’autre à Berlin en Allemagne, devrait permettre à Tesla de poursuivre sa folle croissance avec la livraison de 2 millions de véhicules l’année prochaine, contre 1 million en 2021 et 500’000 en 2019.

  • Fondation: 1924
  • Siège: Courbevoie (FR)
  • Revenues: $140.7 MRD (2021)
  • Effectif: 100'000
  • Stock Exchange:

« Les firmes pétrolières européennes, qui sont beaucoup plus avancées que leurs homologues américaines dans la transition énergétique, nous semblent des valeurs intéressantes pour 2022, explique Nicolas Simar de NN Investment Partners. À court terme, elles vont profiter de la flambée des prix des matières premières et réinvestir une grosse partie de leurs revenus dans les énergies renouvelables. » Parmi elles, TotalEnergies semble particulièrement bien positionnée. Le groupe français entend investir 60 milliards de dollars en dix ans, afin de faire passer sa capacité de production d’énergie renouvelable (ENR) de 7 gigawatts (GW) en 2020 à 35 GW en 2025, puis 100 GW en 2030. « Nous voulons être parmi les cinq premiers acteurs des ENR d’ici à 2030 », a promis Patrick Pouyanné, le CEO de TotalEnergies. Le titre, qui se négocie sous la barre des 50 dollars, pourrait monter jusqu’à 70 dollars en 2022 si les prix du pétrole restent élevés.

  • Fondation: 2008
  • Siège: San Francisco (US)
  • Revenues: $1.76 MRD (2020)
  • Effectif: 4500
  • Stock Exchange:

Pour les innombrables apps et plateformes de services en ligne, à l’instar de Uber ou Airbnb, il est essentiel que leurs utilisateurs disposent d’un service rapide et fluide. C’est la mission que s’est donnée Twilio. « Lorsque vous appelez votre chauffeur avec Uber, contactez votre hôte sur Airbnb ou sollicitez un service à la clientèle opéré par Salesforce, cela passe par les solutions de messagerie et de téléphonie hébergées dans le cloud de Twilio », explique Bhavan Suri, analyste chez William Blair. Grâce à cette intégration dans des plateformes qui ne cessent de gagner des parts de marché, la société californienne est assurée de continuer à croître. « Elle poursuit en outre son expansion dans de nouveaux domaines », ajoute l’analyste, qui cite l’usage des outils de Twilio pour transmettre les données récoltées par les appareils respiratoires utilisés pour traiter l’apnée du sommeil. « En 2022, je m’attends à une croissance de près de 40% et à des revenus de plus de 2 milliards de dollars », glisse-t-il.

  • Fondation: 2004
  • Siège: San Francisco (US)
  • Revenues: $772 MIO (2020)
  • Effectif: 4000
  • Stock Exchange:

La plateforme de développement de jeux vidéo Unity est devenue quasi incontournable auprès des éditeurs. Son moteur de jeu multiplateforme (dont la licence est facturée 75 dollars  par mois en version pro) permet en effet de créer rapidement des jeux sur tous les supports. « Aujourd’hui, 70% des jeux mobiles sont créés par son entremise », indique Bhavan Suri, analyste chez William Blair. La technologie de Unity alimente notamment des hits comme Call of Duty, Fortnite, League of Legends et Pokémon Go. Elle sert aussi à produire plus de la moitié des contenus de réalité augmentée ou virtuelle compatibles avec les casques de Microsoft et de Samsung. La firme bénéficie d’une position unique sur le marché car, contrairement à ses compétiteurs comme Epic Games, elle ne produit pas ses propres jeux. « Cette approche lui évite d’être en compétition directe avec ses clients », note l’analyste. Depuis 2020, elle enregistre une croissance soutenue, qui s’est élevée à 48% au deuxième trimestre de 2021. Mais investir dans son action reste un pari car elle n’a pas encore réalisé de bénéfices. « Les vastes quantités de données clients dont dispose Unity vont toutefois lui permettre de développer une offre de publicités ciblées pour monétiser sa plateforme », prédit Bhavan Suri.

  • Fondation: 2007
  • Siège: Pleasanton (US)
  • Revenues: $1.46 MRD (2020)
  • Effectif: 4500
  • Stock Exchange:

Pour développer de nouveaux traitements, l’industrie pharmaceutique continue de s’appuyer sur des méthodes « relativement antiques », estime Bhavan Suri, analyste chez William Blair. C’est ce processus que la jeune pousse californienne Veeva Systems a révolutionné en mettant sur le marché une série d’outils informatiques, basés dans le cloud, qui permettent d’automatiser en partie la recherche & développement dans le domaine pharmaceutique, ainsi que la commercialisation de nouveaux traitements. « Ces innovations permettent d’accélérer le processus de découverte de nouvelles molécules et de mener davantage d’essais cliniques dans un laps de temps plus court », détaille-t-il. Preuve de l’efficacité de ces outils, Veeva compte déjà 49 des 50 plus grands groupes pharmaceutiques parmi ses clients, y compris les suisses Novartis et Roche. « Au deuxième trimestre, ses revenus se sont élevés à 456 millions de dollars, en hausse de 29%, une tendance qui devrait se poursuivre », précise l’analyste.

  • Fondation: 2007
  • Siège: San José (US)
  • Revenues: $673 MIO (2020)
  • Effectif: 3000
  • Stock Exchange:

Pour se prémunir contre les cyberattaques, les entreprises utilisent depuis les années 1990 un périmètre sécurisé auquel ne peuvent se connecter que les appareils situés à l’intérieur. Mais avec la démocratisation du télétravail, de plus en plus d’employés doivent se connecter à distance via leurs appareils personnels. Résultat : les systèmes de sécurité informatique se révèlent souvent défaillants. Pour résoudre ce problème, la société américaine Zscaler a développé une plateforme baptisée Zero Trust Exchange, hébergée dans le cloud. Concrètement, Zero Trust sert d’intermédiaire lors de la connexion des utilisateurs aux services de l’entreprise. La plateforme évalue le contexte dans lequel la connexion s’effectue, comme le positionnement de l’utilisateur, afin de déterminer le niveau d’accès et les restrictions appropriées. Zscaler revendique plus de 4500 clients dans le monde, dont des géants comme Coca-Cola, Seat, Siemens, LVMH ou encore AkzoNobel. Pour Daniel Ives, analyste spécialiste du secteur technologies chez Wedbush Securities, Zscaler est tout simplement « le meilleur nom actuel en termes de cybersécurité ». L’analyste voit le titre atteindre les 400 dollars  en 2022, contre moins de 350 dollars actuellement.